Cette année, j’ai introduit deux innovations dans mes enseignements, dans le but, qui est devenu pour moi une priorité, de permettre à chaque étudiant de progresser à son propre rythme, au mieux de ses possibilités. Un rapport détaillé est disponible. Ici, je ne fais que donner quelques éléments.
La première innovation est un système d’évaluation formative qui cumule les avantages suivants :
- Chaque étudiant dispose d’un indicateur régulièrement mis à jour de sa progression. S’il est en retard par rapport à la progression des enseignements, il peut s’en rendre compte rapidement.
- Si applicable, il peut identifier ses déficits et adapter en conséquence sa stratégie de travail personnel.
- Si un étudiant rate l’évaluation d’une compétence abordée suffisamment tôt, mais réussi ensuite à acquérir parfaitement cette compétence, il n’est absolument pas pénalisé par son ou ses premiers échecs. Le score d’un étudiant à un instant donné est un indicateur de son niveau actuel de compétence sans effet mémoire négatif sur des difficultés rencontrées antérieurement.
- A l’issue des enseignements, le niveau obtenu par un étudiant donne une information fiable sur ses acquis.
La deuxième innovation concerne les travaux pratiques. Ils sont organisés autour de missions et de projets facultatifs. Chaque étudiant capitalise, au cours du semestre, des points d’expériences. Ces points d’expérience lui confèrent un niveau compris entre 0 et 20. Selon son niveau, un étudiant à accès à plusieurs missions possibles, qui lui rapportent chacune un certain nombre de points d’expériences. Un étudiant valide une mission lorsqu’il pense être prêt à le faire. Cette validation prend la forme d’un entretien avec un enseignant de TP au cours duquel l’étudiant présente son travail et répond à des questions. Si le travail ne donne pas entière satisfaction, l’enseignant peut proposer à l’étudiant de retravailler sur la mission en vue d’une validation ultérieure et / ou lui attribuer une partie des points d’expérience qui auraient été attribués à un travail répondant parfaitement aux objectifs.Chaque étudiant peut donc adopter un parcours et un rythme adapté à son niveau, à sa vitesse d’assimilation, à sa capacité de travail, à ses contraintes extra-universitaires (par exemple pour les salariés ou les sportifs de haut niveau) et à ses ambitions personnelles
Grâce à une enquête anonyme (détaillée dans le document mentionné plus haut), j’ai pu constater que les étudiants avaient beaucoup apprécié ces pratiques pédagogiques et ont eu le sentiment qu’elles ont été efficaces. C’est aussi mon ressenti sur le terrain, où j’ai vu des étudiants fournir des efforts continus récompensés par une montée en compétence impressionnante sur une période de trois mois. Des exemples (anonymés) sont donnés dans le rapport. En voici un.