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Intelligence artificielle

robotsQu’est-ce que l’intelligence artificielle ou IA ? Mon activité de recherche, qui est ciblée sur la résolution d’équations logiques relevant de ce qu’on appelle le raisonnement automatique, ne couvre qu’un fragment du domaine au périmètre assez flou désigné par ce sigle. Quand peut-on dire qu’une machine est intelligente ? Une calculatrice, par exemple, peut exécuter des opérations qui pendant très longtemps n’étaient réalisables que par des humains. Est-elle pour autant intelligente ? Je gage que la plupart des gens répondraient non à cette question, mais sur quelle base argumentaire ?

La machine à calculer effectue une suite d’actions très simples pour parvenir à réaliser une multiplication ou une division. Mais les programmes capables de battre aux échecs des maîtres internationaux, qui exploitent des bases de données contenant des milliers de parties déjà jouées, utilisent des algorithmes complexes, et qui sont même capables d’apprendre de leurs erreurs, ne font rien d’autre qu’exécuter un grand nombre d’opérations très simples. Sont-ils « plus intelligents » qu’une machine à calculer ? Et un cerveau humain fait-il autre chose qu’exécuter un très grand nombre d’actions très simples à l’échelle des neurones et synapses dont il est constitué ?

Au-delà de ces considérations philosophiques se pose la question des risques liés à l’existence de machines autonomes, capables de réaliser des missions sans intervention humaine, et dont le comportement ne peut être prévu sur la base d’une observation extérieure. On sait depuis longtemps réaliser des machines pouvant blesser ou tuer des êtres vivants, qu’il s’agisse ou pas de leurs fonction première. Les progrès réalisés dans le domaine des technologies numériques ont permis de rendre de telles machines parfaitement contrôlable à distance, et les progrès dans le domaine logiciel ont permis de les rendre capables d’assurer des missions complexes sans aucune intervention humaine, c’est-à-dire de leur donner une certaine autonomie.

Il faudra sans doute instaurer des garde-fous pour limiter les risques d’utilisation malveillante et/ou d’accidents liés à l’utilisation non malveillante de ces machines autonomes. Cela ouvre d’ailleurs de nouvelles problématiques de recherche : Comment quantifier ou qualifier le degré d’autonomie d’un système complexe ou « intelligent » ? Comment valider son niveau de sécurité ? La puissance de calcul des circuits qui composent une machine impose-t-elle une limite à sa capacité à réaliser des missions de manière autonome ?

A une époque où beaucoup de gens s’inquiètent du développement de machines capables de prendre des décisions dans des domaines naguère réservé à l’intelligence humaine, ce qui m’inquiète le plus, ce sont les êtres humains qui prennent des décisions à la manière d’une machine, en appliquant à la lettre un protocole appris par cœur. A vouloir trop codifier les activités professionnelles, il pourrait bien arriver que les machines fassent un travail de meilleur qualité que les employés humains, y compris pour des tâches « intellectuelles ».

Scrivener, un traitement de texte non linéaire.

machchine-a-ecrirePour rédiger un document scientifique de quelques pages, l’idéal est de disposer d’un traitement de texte permettant un formatage immédiat dans un style agréable à lire, ainsi que la création, l’insertion et la modification intuitive, rapide et confortable de figures, dessins, équations, et courbes ayant un aspect professionnel, sobre et esthétique.

J’avoue n’avoir jamais trouvé un logiciel, ni même une combinaison de plusieurs logiciels, qui réponde à ces critères au niveau d’exigence correspondant à mes attentes, mais c’est un sujet que je ne développerai pas dans ce billet. Aujourd’hui, je vous présente un traitement de texte dédié à la conception et la réalisation de documents comportant des dizaines, voire des centaines de pages recelant des milliers d’informations, de concepts, d’idées, de descriptions, etc.

De tels documents sont constitués de très nombreuses briques documentaires, entendez par là de petits morceaux de textes à différents stades de maturité, allant d’une simple idée ou observation jusqu’à une partie finalisée du document en cours de réalisation. La force de Scrivener est de permettre d’organiser ces briques documentaires dans une structure arborescente, c’est à dire constituée de dossiers pouvant contenir des briques documentaires et des dossiers pouvant eux-même avoir une structure arborescente.

Chaque élément (brique documentaire ou dossier) peut être facilement déplacé à l’aide de la souris. On peut lui associer des notes, commentaires, étiquettes, un résumé, une couleur. Il est possible de sélectionner un ou plusieurs dossiers et/ou briques documentaires dont les contenus s’affichent les uns à la suite des autres sous la forme d’un document continu pouvant être lu et modifié. Cette « vue » particulière d’une partie du contenu en cours de rédaction est préservée lorsque le l’utilisateur quitte l’application.

Cette fonctionnalité, qui change complètement la manière de travailler, n’existe pas (jusqu’à plus ample informé) dans les traitements de textes classiques tels que Word et OpenOffice. Ce qui s’en rapproche le plus dans Word est la possibilité de « replier » des chapitres et sections pour ne rendre visibles que certaines parties du document. Mais la « vue » ainsi créée est malheureusement perdue lorsqu’on quitte l’application. Par ailleurs, Word permet de visualiser l’arborescence des sections d’un document, mais la réorganisation de ces sections ne peut se faire qu’avec des « copier / coller » laborieux.

Scrivener permet de produire le document final sous différents formats, tels que pdf, word, et les deux principaux formats de livres électroniques, Epub et Kindle. C’est lors de cette étape dite de « compilation » qu’est réalisée la mise en forme définitive d’après un modèle définit par l’utilisateur.

En revanche, il faut bien admettre que les possibilités offertes par Scrivener pour l’édition de chaque brique documentaire sont très limitées au regard de celles de Word ou même d’OpenOffice. Scrivener est encore loin de répondre complètement à mes besoins en matière de rédaction de documents scientifiques, mais c’est ce que j’ai trouvé de mieux pour la prise de notes, le suivi, et la rédaction progressive de rapports dans le cadre de projets de recherche. Il est à mon avis tout aussi adapté à la réalisation de supports de cours et autres documents pédagogiques, ainsi que de mémoires et rapports d’étudiants.