Les limites des enquêtes auprès des étudiants.

Je demande régulièrement à mes étudiants de répondre à des questionnaires anonymes, en ligne, pour connaitre leur ressenti au regard de mes pratiques pédagogiques. C’est important pour moi car j’expérimente presque chaque année de nouvelles approches et je sais qu’on ne peut pas obtenir de bons résultats si, même avec les meilleures intentions du monde, on fait des choses qui « braquent » les principales personnes concernées. Il me semble que les récents événements l’ont parfaitement illustré à l’échelle nationale.

Mais lorsque je soumets un questionnaire à mes étudiants, je me heurte toujours à la même difficulté, qu’il s’agisse d’une promotion de deuxième, troisième ou cinquième année, qu’il s’agisse d’un enseignement professionnel ou général, qu’il s’agisse d’une classe de 30 ou de 90 étudiants, le taux de réponse est toujours d’à peu près 50%. En soit, ce n’est pas si mal, mais le problème c’est que les étudiants qui répondent ne constituent pas nécessairement un panel représentatif de l’ensemble du public ciblé.

Une expérience faite l’année dernière m’a montré à quel point les résultats peuvent être biaisés. Dans le questionnaire, j’avais demandé aux participants d’indiquer le positionnement de leur note de contrôle continu parmi 4 intervalles : inférieur à 8, entre 8 et 10, entre 11 et 14, et au-delà. Il s’est avéré que le taux de participation a été très élevé parmi les étudiants ayant obtenus de très bonnes notes, alors qu’il a été très faible parmi ceux qui avaient été en difficulté. Il était clair que les avis exprimés n’étaient donc pas représentatifs.